Saison 6 (Apostrophes)

Ils ont affaire, de près ou de loin, à l'expérience de la folie. Ce conflit psychique interne est expliqué par ceux qui le soignent et ceux qui le vivent. Le couple Yelnick raconte ce que la maladie mentale a changé dans sa façon de vivre et d'aimer : quand l'un est atteint de troubles, l'autre devient son point d'ancrage dans la réalité.

Chaque génération créée de nouveaux habitus, de nouvelles façons de penser, d’agir, de vivre… Bernard Pivot reçoit cinq auteurs dont les livres racontent des comportements peut-être liés aux années 80 : idolâtrie pour un chanteur, attrait pour la science-fiction, expérience musicale dans les micro-sociétés souterraines du métro, vie de couple...

« À quoi servent les philosophes ? » . « À rien », selon Vladimir Jankelevitch ! Le philosophe et musicologue est accompagné de François George et de Blandine Barret Kriegel. Ensemble, ils s’entretiennent sur l’utilité de la philosophie, l'engagement politique, la morale, l’enseignement, la guerre, le charme, la beauté, l'amour, la joie, la mort.

Plaisir charnel, plaisir coupable, plaisir interdit : le sexe est l'objet de nombreuses jouissances, mais aussi de grandes souffrances. Les invités traitent de celles-ci en s'attardant, notamment, sur le témoignage d'un transsexuel qui raconte ce sentiment d'inadéquation entre sa condition physique et de sa réalité psychique.

Chacun des participants s'attache a démontrer qu'il est le plus lucide et le plus honnête du clan, de la profession, du parti ou de la classe sociale à laquelle il a voué son existence. Ainsi Bernard Pivot s'entretient-il avec des premiers de la classe des patrons, des policiers, des politiques, des journalistes, des communistes.

Bernard Pivot reçoit plusieurs auteurs d'ouvrages sur le nucléaire. D'un côté, on s'enthousiasme pour l'aventure politique de l'atome et du nucléaire en France. De l'autre on est plutôt hostile au développement du nucléaire, et craignant le chantage à la bombe atomique et l'équilibre de la terreur.

Pour son émission consacrée aux souvenirs d'enfance, Bernard Pivot s'entretient avec cinq écrivains qui en ont fait le sujet de leur livre. Une enfance pauvre au Maroc, ou en Provence, avant la Première Guerre, le déterminisme social... sont les quelques sujets abordés dans l'émission.

Cinq auteurs, cinq portraits de femmes. Insoumises, amoureuses, dépressives, féministes, militantes... Cinq ouvrages montrent des femmes, dans tous leurs états, du plus fragile au plus féroce. Parmi elle, l'inoubliable Maria Casares se confiant sur son grand amour Albert Camus.

Qu'il soit idéologique ou religieux, le fanatisme est au centre de cet épisode. Des guerres de religions aux crimes khmers, en passant par ceux du régime nazi, Bernard Pivot et ses invités tentent d'analyser les mécanismes qui engendrent le fanatisme.

Ustensiles féminins, mobilier régional, souvenirs d’un expert en objets d’art, influence supposée de certains objets sur le destin, coutumes sociales des femmes du pays de Minot, superstitions culturelles, objets cachés en période de deuil, magie du miroir, mode vestimentaire… Étonnant !

« La fantaisie : c'est le refus des habitudes, l'imagination, l'imprévu et une certaine allégresse créative » selon Bernard Pivot. Jorge Amado, Daniel Boulanger et d'autres écrivains invités vont tenter de la définir à travers leurs histoires extraordinaires d'héros ordinaires.

Ces trois écrivains ont fait le choix de retracer le parcours d'une grande personnalité au sein d'un livre : François Mauriac, Dagobert et Joseph Caillaux sont racontés par leurs biographes, chacun ayant pris le soin de livrer le portrait fidèle de ces hommes qui ont marqué la littérature et la politique.

Ces trois écrivains ont fait le choix de retracer le parcours d'une grande personnalité au sein d'un livre : François Mauriac, Dagobert et Joseph Caillaux sont racontés par leurs biographes, chacun ayant pris le soin de livrer le portrait fidèle de ces hommes qui ont marqué la littérature et la politique.

Bernard Pivot, en cette soirée de vendredi saint, réunit des juifs et des chrétiens afin d'échanger sur la douleur et les traditions religieuses. Les invités, croyants et non-croyants, témoignent de l’émerveillement de l’existence, de la mission auprès des déshérités, des familles juives disloquées par la déportation et des persécutions staliniennes.

Pouvoir et bonheur sont-ils conciliables voire inhérents, ou incompatibles et contradictoires ? À travers leurs ouvrages, et sur le plateau, les cinq auteurs invités de Bernard Pivot posent et parfois répondent à la question.

Numéro spécial d’Apostrophes consacré à Jean-Paul Sartre, décédé trois jours plus tôt. Raymond Aron, Bertrand Poirot-Delpech, André Glucksmann, Benny Levy et les autres invités, reviennent sur la vie et l'œuvre de l’écrivain philosophe qui refusa le prix Nobel de littérature en 1964.

Passionnante interview en première partie de Piotr Grigorenko. L’ex-général soviétique, devenu dissident, revient sur les traitements psychiatriques subis, l’Ukraine, dénonce les « métastases dispensées dans le monde entier » par l’URSS et le système communiste ! L’échange se poursuit avec Pierre Broué, spécialiste de Trotsky et l’historien Maurice Pasquelot.

C'est avec admiration et reconnaissance envers l'auteur de « L'Éducation sentimale » que les invités abordent la vie et l'œuvre de Gustave Flaubert. Nous y découvrons un homme très méticuleux sur ses méthodes de travail, vigoureusement opposé à la bourgeoisie de son époque et très appliqué à faire passer de subtils messages au sein de ses écrits.

Avion, train, voiture, moto, bateau... Les auteurs réunis par Bernard Pivot reviennent sur leur passion pour l'un de ces moyens de transport. De l'histoire de l'aéropostale, du chemin de fer, en passant par l'amour de l'automobile, et par un roman situé sur un voilier, jusqu'à un périple à moto... Partons avec eux !

Les femmes dans tous leurs états : les amoureuses, le couple, la sexualité, le rapport à leur corps, leur identité. Vif débat animé par Bernard Pivot et ses invités parmi lesquels Janine Boissard, Marie Cardinal, Françoise Dorin. Chacune livre des témoignages intimes et percutants sur notre société et la place concédée aux femmes.

Bernard Pivot nous promet une émission consacrée à « l'Afrique noire vue par des romanciers et pas par des ethnologues (…) , vous verrez qu’on en apprend au moins autant à travers des romans qu’à travers des essais ».

La condition des enfants depuis le 17ème siècle, l’amour maternel exclusif, la responsabilité de la mère face à la maladie infantile, le comportement maternel chez les animaux, le choix d’abandonner son enfant… Elisabeth Badinter, Nicole Courcel, Françoise Renaudot, Agnès Laury et André Langaney débattent de l’amour maternel. Inné, acquis, culturel ?

Un historien du dimanche, un ancien pétainiste, un dessinateur de presse, un réactionnaire anarchiste et un éditorialiste de gauche sont chez Pivot. Qui tombe à l'eau ?

Produit culturel uniformisé, outil d’intoxication, sous-représentation des partis politiques, pression gouvernementale, émissions dites culturelles… Sur le plateau : un sénateur, deux journalistes, un chercheur et un responsable de la fiction d’Antenne 2, souvent en désaccord sur le rôle de la télévision et son influence sur le public !

Maurice Genevoix, invité d'honneur, pour son autoportrait Trente mille jours, est entouré de Kenneth White et de Nathalie Reznikoff. À partir des expériences et des convictions de l'écrivain, les thèmes de la guerre, de la mort, de l’enfance, de la jeunesse, des idéaux, de la nature et des animaux sont débattus.

Que lire pendant les grandes vacances ? Bernard Pivot propose une sélection d'auteurs, notamment Louis Gardel qui présente son roman d'aventure dans le Sahara colonisé par les Français, Fort Saganne. Au cours de la discussion, il lui est conseillé, en cas d'adaptation cinématographique, de prendre Jean-Paul Belmondo pour jouer le héros. Cette émission porte le même titre qu'une autre ultérieure du 03/07/1987 (s13e27) (émission 587) mais n'en est ni un doublon ni une première partie.

S'il est une thématique qui ne cesse d'inspirer les écrivains, c'est bien celle du temps ! Afin que sa course folle n'étiole pas les richesses de la mémoire collective, Pivot lui consacre une émission riche des témoignages nostalgiques d'éminents lettrés, réunis pour l'occasion autour de la figure symbolique de Leo Ferré.

Ils sont au cœur de notre écosystème et sans eux tout notre équilibre serait bouleversé : les plantes et les insectes assurent la pérennité de l'espèce humaine et de la vie sur terre. À l'image de l'homme, les plantes et les insectes évoluent, se reproduisent et meurent. Un chemin similaire et une existence, dans les trois cas, à protéger.

En littérature, de tout temps, l'avant-garde a existé. Bernard Pivot « prend le risque » d’inviter des tenants de la modernité et du classicisme. Du côté des « avant-gardes » : Denis et Maurice Roche, côté des « classiques » : Pierre-Jean Henry Bonnier et au « milieu », le critique André Brincourt !

L'esprit français des ouvrages qui dressent le portrait de Français typiques. Avec la présence de Cabu (Dessinateur de Gauche), le débat se concentre sur ce qu'est un « beauf », sa personnalité, ses goûts, et sur la part de beauf qu'il y a en chaque Français. C(est dire si Cabu connaît bien le sujet...

Sur les quatre caméras du plateau, deux viennent de tomber en panne ! L’incident technique n’entamera nullement la bonne humeur et les rires partagés entre Bernard Pivot et ses invités Alphonse Boudard, Éric Orsenna, Claude Michelet, Nella Bielski, Guy Croussy et Sylvie Caster. Cette émission porte le même titre qu'une autre précédente du 31/08/1979 (s05e28) (émission 200) mais n'en est ni un doublon ni une continuité.

Plus d'un million de dictionnaires se vendent en France chaque année. De quoi donner de l’appétit aux éditeurs. Bernard Pivot met face à face les cadors du secteur (Larousse, Robert, Bordas) face aux challengers (Hachette et Flammarion). Il convie aussi Jean-Luc Benoziglio, auteur d'un roman où une Encyclopédie est au cœur de l'histoire.

Bernard Pivot interviewe, chez eux, Jean-Marie Gustave Le Clézio puis Jorgue Louis Borges. Le premier, qui fuit habituellement les micros et les caméras, évoque le silence, le désert, son rejet des villes et de l’argent. L’auteur argentin s’exprime sur sa conception de l’écrivain, sa cécité, son passé de bibliothécaire et sa passion des langues.

Bernard Pivot reçoit trois personnalités pour parler de la difficulté à articuler la vie intime et l'image publique : Ingrid Bergman revient sur son histoire d'amour tumultueuse avec Roberto Rossellini. Jacques Chancel propose des portraits de gens célèbres ou inconnus et Jean Pierre Enard décortique un fait divers qui a marqué son enfance.

Le pouvoir médical dépasse-t-il le simple exercice de la médecine ? Pour répondre à cette question, Bernard Pivot réunit cinq médecins, auteurs de livres consacrés de près ou de loin à leur profession, et à son aspect humanitaire.

Bernard Pivot revient sur l'histoire du féminisme. Avec ses invités, notamment Louise Weiss, pionnière du féminisme, il s'intéresse plus particulièrement à la condition des femmes au Moyen-Age, à la lutte des suffragettes françaises, et à celle des ouvrières américaines du textile, au début du 20ème siècle.

Quels sont donc ces romans qui marquèrent la rentrée 1980 et le paysage littéraire français ? Leurs auteurs s'expriment en toute transparence autour des singulières motivations et inspirations qui ont présidé à leur élan créateur. Avec la présence exceptionnelle du prolifique Jean Dutourd, fraîchement élu au 31e fauteuil de l'Académie française.

À l'aube des élections présidentielles de 1981, le pouvoir et ses représentants sont au centre d'un débat mené par de prestigieux journalistes et spécialistes de la sphère politique, dont Jacques Faizant, éditorialiste du Figaro. Un coup de projecteur croustillant sur les anecdotes et les arcanes qui filtrent des coulisses de la scène politique.

À la veille de la Toussaint, Bernard Pivot rend hommage au mythe des rois mages à travers la prose de Michel Tournier, auteur d'une revisite pour le moins subversive des histoires de Melchior, Gaspard et Balthazar. Son interprétation est disséquée et jugée par un quatuor d'hommes de foi et de lettres, conviés pour l'occasion.

67 ans après la révolution qui préluda à la naissance de l'URSS et trois jours avant qu'un nouveau président ne soit élu à la tête des États-Unis, l'heure est aux comparaisons entre les deux nations. Épaulé par l'expertise d'historiens et d'auteurs émérites, Pivot décortique les flux de pouvoirs qui bouleversèrent les deux géants.

Bernard Pivot réunit cinq auteurs dont les ouvrages s'appuient sur des documents tenus jusqu'alors secrets, ou encore inexploités. Philippe de Gaulle, Emmanuel Le Roy Ladurie, Raymond Tournoux, Claudie et Jacques Broyelle reviennent sur leurs sources d’information et leur travail sur le genérale de Gaulle, la Chine maoïste, la Seconde Guerre mondiale, Pétain et Laval.

Comment les romanciers d’aujourd’hui parlent-ils du peuple ? C’est à cette question que Françoise Sagan, Jean-Pierre Chabrol, Angelo Rinaldi, Jacques Frémontier et Alain Gerber sont invités à répondre.

Lorsqu'une guerre éclate, le sang et le chaos se répandent sans attendre. Historiens et écrivains reviennent sur les différentes guerres de religion au 16e siècle, insistant sur les dégâts irrémédiables que causent de tels conflits. Quand des peuples s'embrasent, il faut être prêt à ramasser les cendres.

« Le ketchup, c’est du barbarisme ! » décrète le critique gastronomique Robert J. Courtine. À ses côtés Alexis Lichine, Émile Peynaud, Alain Chapel, Éliane, Jacquette et Christine de Rivoyre. Au menu : recettes régionales, souvenirs culinaires de l’enfance, passions de cuisiniers, produits de qualité et dégustation de vin !

Il est coutume de présenter les grands écrivains comme des êtres « extraordinaires », des génies créateurs aux œuvres rayonnantes. Cette supposée identité recoupe l'idée selon laquelle ces auteurs auraient vécu une vie parfaite et exemplaire. Or comme disait Nietzsche, « il faut du chaos en soi pour donner naissance à une étoile dansante ».

L’histoire de Gary Gilmore, condamné à mort pour double meurtre, occupe 900 pages du dernier livre de Norman Mailer, Le chant du bourreau. Le célèbre romancier américain revient sur son protagoniste criminel et évoque sa passion pour l’Égypte, la société américaine, les écrivains Français et son impossibilité d’écrire en Français.

La musique, particulièrement à la musique classique et le chant lyrique. Bernard Pivot s'entretient avec des professionels : un chef d'orchestre, des historiens, et le directeur de l'opéra de Paris (Garnier).